Éprouvant le tourment qui fait trembler les fleurs
La beauté éphémère avait versé des pleurs.
Est connue des savants
scrutant l’immense vide ;
De l’infime on fait fi et
c’est là tout l’ennui
Car qui devant l’oubli
peut rester impavide ?
Les fleurs d’un seul printemps dépérissent sans bruit :
Demain qui se souvient de leur beauté limpide ?
D'elle en effet le Temps vieux maraudeur détruit
Les sublimes couleurs qu’il rendra insipide.
Elle se savait promise à un même destin
Dans le jardin d’avril se livrant à la prose
Sous sa fertile plume imaginant d’instinct
Des récits dépeignant des avenirs moroses
Où l’espoir du matin avant le soir s’éteint
Et où le quotidien lentement se sclérose.
« Est-ce ainsi que les gens fleurissent et puis meurent ? »
Pensa-t-elle en rentrant dans sa froide demeure.
Pensa-t-elle en rentrant dans sa froide demeure.
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