Les cieux n’ont pas daigné nous accorder l’ivresse
De nourrir quelque don aussi maigre soit-il !
Dépouillés d’un talent livrés à la détresse
Nos ailes atrophiées excluent l'envol subtil.
Certains peuvent planer grisés par leur adresse
Et d’un pinceau léger peindre un matin d’avril
Écrire ou modeler ; toujours ceux-là progressent
Quand nos essais patients resteront puérils.
Faudrait-il s’épancher fiévreux de médisance
Et déprécier un don qui nous est refusés
Dans la fange traîner qui frôle l’excellence ?
Car nous pauvres poulets jasant désabusés
Quels que soient nos efforts n’aurons jamais l’aisance
De ceux dont le travail nous laisse médusés.
Nous ne pouvons voler vers les cieux décoller ;
Pourtant l'aigle enviera qui sait bien bricoler.
Pourtant l'aigle enviera qui sait bien bricoler.
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