Si parfois d’un auteur resteront des écrits
L’anonyme est promis à l’oubli des abysses
Glacés et ténébreux sans larmes et sans cris
Soudain néantisé ultime préjudice !
Du souvenir commun l’inconnu est proscrit
Les salauds les gentils boiront l’amer calice
De l’éternelle nuit sans qu’on fasse le tri
Entre ivraie et bon grain entre fiel et délice
Mais on se souviendra des êtres de fiction
Sortis droit du récit d’une œuvre fort prisée
Quand le peuple de l’ombre ira dans l’affliction
Le savoir envolé l’espérance brisée
Englouti par l’oubli sombre malédiction
Loin du monde vivant dont l’âme s’est grisée
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