Fleur fanée du jardin tu as crû depuis l’ombre
Et peut-être sais-tu où le Mal se nourrit ?
Où prend-il sa racine en quel lieu quels décombres ?
Les cœurs par son poison sont aussitôt pourris
Nous oublions souvent que ce cœur est féroce
Qu’en un lointain passé nous étions loups des bois
Lions dans la savane ou tout chasseur atroce
Ivre du sang des proies piégées et aux abois
Cette part d’ombre en nous peut s’éveiller sans cesse
Et souiller la pure eau du rêve ainsi détruit
Nous livrant à la fange où règne la bassesse
Que d’avenirs éteints tombent comme des fruits
Ses ailes l’ange perd et erre en animal
Perscrutant où naissent les racines du Mal
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