J’étais dans ces années où naissent les pensées
Où l’on conçoit le Monde et forge une opinion
Que d’idées confuses furent ainsi lancées
Pour renier le Père et faire sédition
Je serais mieux que lui ! affirmai-je en moi-même
On aime détester les déités d’antan
Et l’on s’en affranchit par de gauches poèmes
Où nous confions aux vers l’effroi nous tourmentant
De radieux avenirs nos esprits bouillonnent
Qu’ils peignent d’azur et d’aubes moirées d’or
Ce sont des océans que nos esprits sillonnent
Vers un monde meilleur pour prix de nos efforts
Nous y avons trouvé des terres dévastées
Et des renoncements à nombre d’idéaux
Pour servir aux triomphes des normes détestées
Des tyrans abhorrés nous voici les féaux
Nous consolons nos cœurs en emplissant leur vide
Le néant qu’ont laissé nos lâches abandons
Des achats compulsifs dont nous sommes avides
D’éphémères gadgets qu’aussitôt nous vendons
Rien ne pourra combler la sensation amère
D’avoir livré aux chiens les plus nobles projets
Nourris en notre âme dessous la dure-mère
Ces abandons laissant tout présent sans objet
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