Il vient traîner souvent sur le port
L’horizon vaste est une promesse
Bien qu’ignorant bâbord et tribord
Un parfum tropical le caresse
Parfum de voyage inachevé
Que le vent du large sur ses ailes
Porte avec des noms qui font rêver
Callao d’où revient La Gazelle
Le ventre plein de produits andins
Et des marins hâlés aux bras maigres
Mi-aventuriers et mi-gredins
Fêtards joyeux ou pisse-vinaigre
Qui portent dans leurs yeux abyssaux
Les accalmies suivies de tempête
Qui enfantent des creux colossaux
Où des Tritons d’écume trompettent
Au bout de la jetée les embruns
Cristaux purpurins du crépuscule
D’une faim inassouvie empreints
Montrent que tout passe et tout bascule
Qu’on périt tel un fruit desséché
De n’avoir pas suivi ses chimères
Des barques partent pour pêcher
Et il reste à l’encre de Frimaire
sur un vers de Victor Hugo
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