Grises sont les aubes tristes à en pleurer
Et la nuit polaire nous paralyse l’âme
Pas d’horizon au loin où paraît une flamme
Faisant poindre un espoir si propre à nous leurrer
Allant par les villes tel l’oiseau apeuré
Quand sur les champs glacés le blizzard proclame
Son implacable empire dépourvus d’oriflamme
Nous sommes les hérauts dans l’ombre demeurés
Je quitterai pourtant cette vie à regret
Même si de l’Espoir elle n’est pas la fille
Même si l’avenir s’avère un fruit aigret
Chaque jour me perce d’une nouvelle aiguille
Tant il nous guide loin du bienfaisant Progrès
J’apprécie cette vie brodée de pacotille
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