Sur la plage après la tempête
Le flâneur matinal a raflé un bois mort
Qu’il lance sans aucun remords
Pour amuser Médor qui dans l’eau fait trempette
Ce bois poli qu’un lambin jette
Autrefois garnissait un frémissant décor
Où voici peu de temps encor
La branche verdoyait avant d’être vergette
Combien de souvenirs passés
Blafardes images des plus fastes périodes
Vont au roc que la vague érode
Le suc des jours s’en va comme fut effacé
Celui du bois gisant cassé
Que l’écume a vomi au terme de l’exode
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