Les monarques volent par les prés démocrates
Dans leur manteau de feu qui sacre le printemps
Sans couronne ni sceptre ils butinent un temps
Brigandant le nectar comme on boit un picrate
Je hais pourtant les rois et les vains autocrates
Se dressant sur leur trône où ils se croient Titans
Pourtant ces tyrans-ci sont bien plus méritants
Et jamais n’offriraient de ciguë à Socrate
Ces souverains zélés se comptent par millions
En chaque point du globe ils tiennent des antennes
Toujours en mouvement et sans nul roupillon
Rien que dans ce pré vert j’en vois une centaine
Gracieux et aériens comme tout papillon
Qui paraissent toujours courir la prétantaine
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