À Jacques Prévert
Je ne peux pas me pendre et j’en suis bien confus
Sans cesse une fillette a besoin de la corde
Pour jouer et sauter quand mon chagrin déborde
Je ne veux l’attrister par un brutal refus
Puis la lavandière se tenant à l’affût
Son linge veut étendre après qu’elle le torde
Jouant seul hameçon auquel toujours je morde
Sur la corde sensible ou faisant du raffut
Au musicien il manque une corde au violon
Une corde à son arc à quelque sagittaire
Une corde vocale à un grand baryton
Pourtant la corde est raide et si j’étais violent
J’enverrais dans les cordes ceux qui s’agitèrent
M’empêchant de me pendre à un beau nœud coulant
Ce qui était pourtant tout à fait dans mes cordes
(merci à Marcel Carné)
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