Abandonné de tous s’en va le Roi-délire
Par la lande venteuse et sous un sombre ciel
Que n’a-t-il avec lui un sublime oiseau-lyre
Pour chanter ses malheurs tel un barde essentiel
Le pays bat de l’aile et qui voudrait élire
Domicile en ces lieux sans roi providentiel
Parti à tire-d’aile aux aubes où pâlirent
Des astres nous versant un jour artificiel
Nul ne prend sous son aile un souverain mendiant
Qui a coupé en deux son blanc manteau d’hermine
Qui pourra le chauffer après cet expédient
Il a chassé sa fille et béni la vermine
Car il perdit l’esprit répudiant l’obédient
Et sous l’aile d’un fou le pays crie famine
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