Je suis un paysan à l’échine voûtée
Harassé par les ans et les constants labours
Qui sème des idées hélas non écoutées
Vilipendées bridées et prises à rebours.
Mais stérile est le champ où l’eau s’est écoulée
Où sans cesse bêchant l’âme et le dos bien lourds
Chaque jour je trime soumis aux giboulées
Pour semer des rimes ; mais les cieux restent sourds.
Parfois la glaise colle à la pioche et la bêche
Par l’alcool picrochole et l’entrain en déclin ;
Je m’abîme les mains sur le manche trop rêche
Et reprends le chemin de rêves orphelin.
Moi l’amer laboureur je rime comme on prêche
Infécond discoureur sous des cieux sibyllins.
Infécond discoureur sous des cieux sibyllins.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire