Le peuple est une hydre qui adore abhorrer
Une idole pâlie qui attisait sa flamme
Et sur ses choix d’antan il préfère ignorer
Qu’il a seul mérité l’ensemble de ses blâmes.
Un versatile enfant aime détériorer
Le jouet que vantait l’obsédante réclame ;
Son quotidien croit-il sera amélioré
Par un gadget nouveau tel un baume sur l’âme.
Comment apprivoiser un monstre aussi changeant
Dont la tête coupée repoussera sans cesse
Dans l’absurde combat vain et décourageant ?
Il lui faut du nouveau qu’aussitôt il rabaisse
Et cherche dans l’ancien s’il n’est rien d’émergent
Que huit têtes sur neuf très promptement délaissent.
Rien ne satisfait l’hydre et tout est dérangeant :
Si notre monde avance il juge qu'il régresse.
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