Le soleil ou la nuit voilent de profusion
Car un jour sans ombre n’est plus que platitude
Et l’inverse un tyran régnant par l’exclusion
L’empire de l’obscur ôtant nos certitudes.
Sculpte-t-on jour et nuit par magique illusion
Comme au marbre on donne gloire ou turpitude ?
Au temps où la photo faisait son intrusion
Le modeste amateur mimait l’exactitude.
Puis un dessinateur las de tous ces clichés
Singeant des artistes sans profondeur ni flamme
Voulut leur donner vie en allant dénicher
Dans l’éclat d’un regard leurs espoirs et leurs drames.
Jouant d’ombre et lumière excluant de tricher
De nos génies d’antan Nadar sut montrer l’âme.
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