Sur la grève on parlait de nos rêves naissants
Pris dans la confusion des horizons de brume
Des craintes des espoirs de tout adolescent
Enthousiaste et tremblant d’une intime amertume
Puis on écoutait le silence étourdissant
Et nous goûtions le sel que nous portait l’écume
À quoi bon des propos creux et affadissants
Quand le vent fredonnant notre espérance allume ?
On peut rester taiseux pour mille éternités
La fragile beauté du sublime fugace
Dis cette vérité le verbe est vanité
Or cet amer savoir sans cesse nous agace
Ces espoirs silencieux cette complicité
S’échouent dans la nasse de la mer des Sargasses
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