Si les pierres des murs pouvaient nous raconter
Le passé obscurci par la mémoire oisive
Des instants effacés ayant pourtant compté
Ranimeraient soudain des heures décisives
Des ombres de jadis des brumes jailliront
Invoquées par les murs parfois rongés de lierre
Tel ce constant remords du bonheur le larron
Les pierres des maisons redeviendront des pierres
Les grenades mûres comme un soleil naissant
Donneront de la vie au cœur de ces enceintes
Œuvres périssables de l’homme bâtissant
Dans l’écrin parfumé d’hibiscus et d’absinthes
La Nature chassée sans cesse renaissante
Vient fleurir les tombes quand se tait la rumeur
Sans nulle rancune sans remarques blessantes
Dans la rue désertée l’héliotrope fleurit
Et masque les dalles soigneusement rangées
Des rêves d’avenir avec l’homme ont péri
En œuvres spontanées ses ruines sont changées
L'éphémère demeure... © Mapomme
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