On l’a sorti des flots le corps transi de froid
N’ayant plus de force s’accrochant au courage
Et à ce brin d’espoir au cœur du désarroi
Sur un débris de barque rescapé du naufrage
Combien de compagnons ont péri dans les flots
Avalés par l’Abysse insondable et placide
Cénotaphe mouvant sans l’offre d’un sanglot
L’humanité se meurt en un sournois suicide
La presse s’habitue et le pouvoir odieux
Abandonne ce flot en raison des dépenses
Aux vastes profondeurs du néant oublieux
Où les ultimes cris s’étranglent de silence
Sur cette sombre fosse élevons un tombeau
Aux espoirs brisés dans leur écrin de rêves
Bakary s’accrochait à son rêve si beau
Qu’il ne pouvait lâcher devant lutter sans trêve
Comme lui son sauveur pleura après l’effort
Redevenant l’enfant soignant le chat malade
Qu’il voulait arracher aux griffes de la mort
Car toujours les gamins combattent la Camarde
Si seulement le monde avait ce cœur d’enfant
Et pouvait s’émouvoir des lointaines souffrances
La haine et l’égoïsme n’iraient plus triomphants
Dans un fiel patriote indigne de la France
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