On quête le bonheur dans l’océan des ans
Sans île en visuel balloté par les vagues
Buvant l’amère écume aux lèvres du présent
Et l’on parle au soleil lorsque nos cœurs divaguent
On conserve en ces cœurs l’icône immaculé
De notre Béatrix au visage candide
Un platonique hymen perdu et adulé
Onguent des plaies du sort sur un chemin sordide
L’assidue nostalgie d’un paradis perdu
Tournoie près de l’esquif comme un squale dans l’onde
On s’accroche à l’espoir d’un Graal inattendu
Supportant l’infortune et l’angoisse profonde
Puis on admet son sort sans penser au passé
Oubliant le futur au présent on s’adonne
Attendant que la mort de ses longs doigts glacés
Nous délivre au requin qui toujours tourbillonne
Or détaché de tout d’objectifs affranchi
Aux confins de la vie laissant toute espérance
On aperçoit une île à l’horizon blanchi
Rêve et réalité offrent des différences
Défroqué du passé on aborde la plage
Et on s’y sent chez soi en toute nudité
Sur l’île on robinsonne à deux cœurs sans ambages
Ayant acquis en mer la Sérenpidité
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