Je suis comme l’écume accumulée sur l’onde
Tournoyant et dansant au cœur du tourbillon
Craignant cet inconnu des ténèbres profondes
Où le cœur peut se prendre au fatal ardillon
Vertige de l’abîme et terreur des abysses
Dois-je plonger soudain paisible et les yeux clos
Ignorant la malice en l’ombre prédatrice
Qui veut me briser tel un frêle bibelot
Mais qu’aurais-je à gagner en quittant la surface
Même si j’y subis la pluie et le blizzard
Dois-je sans plus jouter quoique je dise ou fasse
Me laisser entraîner et m’offrir au hasard
Rien n’est plus incertain que cette servitude
Aimant ses propres fers consistant à s’offrir
Au cœur de l’inconnu rongé par l’inquiétude
Et dont on sait d’instinct qu’on ne peut qu’en souffrir
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