Ce qui fait le plus mal quand on est sans argent
C’est de voir les friqués vivant dans l’opulence
Tout leur luxe étalant lorsque les indigents
Manquent du nécessaire et vont dans le silence
Ils n'ont la poche emplie que de rêve et d’espoir
Quand la nuit fait briller des myriades d’étoiles
Des milliards de soleils qui combattent le noir
Où tout gonflé de foi demain dresse la voile
Demain sera pourtant comme aujourd’hui chagrin
Il faudra affronter la tempête et l’écume
Et endurer des jours les invariables grains
Quand le pont est noyé par des flots d’amertume
Il est pourtant des lieux qui voient des affamés
Trimant pour presque rien et qui sans cesse en crèvent
Pour eux nos indigents seraient presque à blâmer
Car eux au moins disposent du luxe des rêves
Nous sans cuiller d’argent sommes privilégiés
Car lorsque nous voyons l’eau envahir la cale
Nous fermons l’écoutille fuyant nous réfugier
Sans même percevoir la misère qui râle
Et l’amnésie aidant nous battons le pavé
En clamant haut et fort nos maigres infortunes
La géographie seule a pu nous préserver
De simplement survivre et non vouloir des thunes
Le Monde est trop peuplé et nous surconsommons
Pourtant nous voudrions avoir un max d’artiche
Soumis de corps et d’âme à l’infernal Mammon
Du tourment du fretin le langoustier se fiche
Ce qui fait le plus mal quand on est sans espoir
C’est de voir les nantis ignorer les silences
Ne voyant qu’exotisme en d’arides mouroirs
Du tourment du fretin le langoustier se fiche © Mapomme
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