Appuyé contre le mur d’un mal-être éternel
Dans la sombre impasse des amours moribondes
J’ai vomi mes années d’un mal obsessionnel
Auquel se soumettait mon âme vagabonde
Et j’allais orphelin d’un hymen supernel
La chimère absolue des natures fécondes
Sans cesse délaissant les remèdes charnels
Pour l’utopie sur laquelle les fous se fondent
Dis-moi morose esprit n’as-tu jamais commis
De regrettable erreur de mots peu diplomates
As-tu toujours été un exemplaire ami
Tu infligeas parfois de douloureux stigmates
Des épines couronnant ton cœur insoumis
Celui qui se croit saint masque en fait un primate
J’ai marché dans la nuit sous un ciel désolé
Laissant ainsi couler ma morne adolescence
Sans trouver la flamme propre à me consoler
J’ai avancé le cœur empli de réticences
Je ne pouvais aimer sans devoir reculer
Blessant peut-être un cœur mais sans malévolence
Repliant mes ailes de peur de les brûler
Toute flamme attise une extrême vigilance
Allons faux esprit saint qui se voudrait martyr
Jette aux grandes orties auréole et soutane
De cet état de peine il te faut bien sortir
Cesse donc d’adorer une fausse sultane
D’un chagrin cultivé il faut te départir
Lorgne le temps qui coule à l’ombre des platanes
Le front ceint de lucioles © Mapomme
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