Le Temps est un vole-heure escamotant mon temps
Dilapidant les jours qu’il me restait en poche
Voici quelques années j’en avais tant et tant
Il m’a bien épongé avec ses longs doigts croches
Ingrate Humanité qui se
plaît à gémir
Sans le Temps pas d’aurore
et pas de crépuscule
Tu ne naîtrais pas n’ayant
plus à blêmir
Devant la Faucheuse ô geignard ridicule
C’est la Mort qui effraie laissant planer sur nous
Son importune issue par sa date inconnue
Prier les mains jointes et se mettre à genoux
N’empêchera jamais sa brutale venue
Vivant inassouvi à la
maussade humeur
Quel prix aurait ta vie en
l’absence de terme
Tu peux voir sa valeur car
justement tu meurs
Il faut bien que tout livre
un beau jour se referme
Si au moins je savais qu’un autre monde attend
Celui qui ici-bas dans l’inquiétude expire
Si existe un ailleurs n’y a
pas cours le Temps
La Mort serait exclue d’un
éternel empire
Ni Temps ni Mort n’auront de mots réconfortants
Pour soulager tout homme imaginant le pire
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