Le monde va aveugle et l’esprit mortifié
Faisant passer le temps sous les fourches caudines
D’un présent éphémère au regard falsifié
Mais feinte contrition n’est jamais en sourdine
Que serait le printemps s’il n’y avait l’hiver ?
Faut-il crier haro sur les défauts des âges
En voulant à présent par un affreux travers
Faire peser des chaînes sur nos libres usages ?
L’émotion compare des malheurs lointains
Mesurés à l’aune des droits de notre époque
Nos aïeux n’allaient pas vêtus de soie et de satin
Et vivaient miséreux dans de sombres bicoques
Des nobles régentaient arrogants et hautains
Ou des bourgeois naissaient d’un commerce équivoque
Rétif à toute haine au slogan extrémal
Je me méfie toujours du chant d’un si beau mal
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