Si le rossignol depuis les bosquets du jardin
Trille durant le jour comme dans la pénombre
Un chant aussi changeant qui n’a rien de badin
C’est qu’il sait de l’humain les aspects les plus sombres
Ayant toujours sa langue il s’en sert doublement
Philomèle violée eut la sienne coupée
Si le jour il est gai son chagrin nuitamment
Affecte sa portée Triste est sa mélopée
Des destins effacés la nuit portant le deuil
Dansons buvons chantons les soleils éphémères
L’automne nuageux les promet au cercueil
Et quand l’été revient notre joie est amère
Sachant des jours futurs les insidieux écueils
Messidor n’a qu’un temps et règnera Frimaire
Triste est sa mélopée © Mapomme
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