Les oies dormaient à l’ombre des orangers
Repues d’avoir trop bien mangé
Sans pressentir le grand danger
Des temps qui avaient tant changé
L’horizon charriait un ciel de plomb
Masquant déjà les soleils blonds
On s’enivrait de bals et de flonflons
Mais aussi du vin de houblon
Aucun empire n’est durable
La paix est un château de sable
On n’écoute plus à l’école
Dormaient les oies du Capitole
Dans l’optimisme lamentable
Se nourrissant d’illusions folles
Les oies dormaient sans rien redouter
Sans vouloir le sage écouter
Chacun voulait encor goûter
Les plaisirs doux et veloutés
Le Progrès nous montre un seul visage
Celui du rêve et des mirages
Pour endormir les enfants sages
Mais il peut porter le carnage
Repues d’avoir trop bien mangé
Sans pressentir le grand danger
Dormaient les oies du Capitole
Étaient finies les années folles
Et les temps allaient bien changer
Brisées sont les fausses idoles
Finis les chants des farandoles
Dissipés les plaisirs frivoles
d'après Sand73
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