Boutons ne soyez point pressés
Que s’en
vienne l’été aux soirées exaltantes
Quand le chaud sirocco viendra vous caresser
Près des nappes virevoltantes
Vous serez le serment tenu
Celui de la beauté dont l’ardente jeunesse
Nous laissait entrevoir hormis l’air ingénu
Un apogée tout en finesse
Certes vous serez tous éclos
Et lâcherez alors de subtiles fragrances
Mais rien n’a survécu du vaste Camelot
Rien des bals ni des révérences
Pas un seul bout de mur restant
Sinon le souvenir errant dans nos mémoires
Le défunt souvenir persistant d’un instant
L’éternité du transitoire
N’ayez pas d’inutile émoi
À
quoi sert de trembler quand se fane un pétale
Que laissera le temps de vous comme de moi
Il a enfoui des capitales
Goûtez tout instant des saisons
Qui passeront hélas à mon avis trop vite
Et mèneront enfin aux tristes oraisons
Ce terme jamais ne s’évite
Votre splendeur mène à nos morts
Et tout moment divin est un héraut funeste
Par la fatale plaie sans joie et sans remords
S’écoule la vie qui nous
reste
Boutons ne soyez point pressés
Boutons ne soyez point pressés
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