Le vent chaud d’août souffle sur le pont silencieux
Nulle âme qui vive sous les feux trop solaires
La ville est désertée par un reflux capricieux
Par la foule rêvant des banquises polaires
Que d’absents sur le pont Ni dames ni messieurs
Pas de drapeau hissé rien de protocolaire
Rien que le vent soufflant un zéphyr malicieux
Calme après la tempête après cette colère
Ici en silence nous contemplons une ombre
Blanche d’un passant figé pour l’éternité
D’un fantôme emporté en cette journée sombre
Là l’ombre de l’absent crie l’inhumanité
Tandis que la cité n’est qu’un champ de décombres
Notre bonheur vaut-il pareille atrocité
Pont d'Hiroshima, l'ombre inversée © SRD
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