Le Monde obèse assis sur le
désert sans fin
Rêve de hamburgers de plus en plus immenses ;
Il s’empiffre à crever, jusqu’à n’avoir plus faim,
À deux doigts de gerber, comme pris de démence.
On assèche les sols pour nourrir des bovins,
Tandis qu’on meurt ailleurs, privé de subsistance ;
Des devins de malheur interviennent en vain :
Le Monde dans l’orgie plonge avec insistance.
Il sue, il se sent mal et croit cent fois crever,
Mais plonge dans l’excès qui masque un profond vide,
Et un flot de soda s’en viendra l’achever.
Son foie le travaillant, quand il devient livide,
Par le bide bourré le cœur est soulevé :
L’ogre, ainsi se camant, de bouffe reste avide.

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