Dans l’armoire en frêne dorment de vieux manteaux
Et des habits vieillots comme en un pieux musée ;
Flottent d’anciens parfums sillons sentimentaux
Semés de souvenirs d’heures désabusées.
On sent la naphtaline et les jours de tantôt :
Tout mités par les ans — les tempes cérusées —
Dans un missel empli de mots d’espéranto
On veut trouver la foi si longtemps refusée.
Des habits délaissés — mécréant indécis —
Je ne puis m’affranchir de nos années passées ;
Par le trépas blessé privé de ses récits
Je voudrais dégager ses frusques entassées.
Mais comment se résoudre à cet acte précis
Et l’inhumer encor en la terre glacée ?
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