On a tous une ombre voilant notre regard
Un ange disparu — nuage dans nos vies —
Précocement parti laissant le cœur hagard ;
D’un imprécis regret la nuit erre alouvie.
Bien que bouffant sans fin demeure le cafard ;
Il n’est pas un seul met qu’en vrai on apprécie
Et combler le manque tel un affreux soiffard
Mélangeant les alcools à la cuite initie.
Nos anges disparus ne reviennent jamais
Pour vivre ces instants de gloire ou bien de doute
Et débattre de ce que chacun on aimait
Car tout était sujet à de fréquentes joutes.
Sont-ils fiers ou déçus des avis qu’on émet ?
Manque leur présence autant que leur écoute.
d'après le tableau de Berthe Morisot
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