lundi 22 septembre 2025

Réminiscences. Le terreau des pensées

Souvent lorsqu’on marche au cœur de la nature,
En dépit de l’effort et du chant des oiseaux,
Notre cerveau poursuit ses travaux d’écriture,
Sans un vrai calame taillé dans un roseau.

Quand on ne pense à rien, presque en villégiature,
Éclosent des idées, sans le moindre réseau,
Privé d’un seul clavier que nos dix doigts triturent,
Tel un air fugace sonnant comme un scherzo.

N'avoir rien pour écrire, au moment où foisonnent
Des phrases chamarrant des thèmes exaltants,
Nous navre avant terme puisque rien n’emprisonne

Ces thèmes condamnés à l’oubli révoltant ;
Du terreau des pensées, dit le cœur qui raisonne,
On les verra mûrir, enrichies par le temps.
Le terreau des pensées © Mapomme

dimanche 14 septembre 2025

Élégies. Même en les détestant

Certe on peut abhorrer des propos extrémistes,
Des mots mettant le feu dans nos pauvres cerveaux
Qui ont tété au sein de l’école humaniste ;
On ne doit pas tomber au plus bas des niveaux.

Face à certains propos, on pourra, en colère,
Marmonner in petto, et non pas fulminer ;
Des diatribes semblent faites pour nous déplaire,
Sans passer notre temps à les examiner.

Malgré mon désaccord, comme dirait un sage,
Je n’accepterais pas qu’on vous fasse du mal,
Pour avoir envoyé à tous votre message :
Notre comportement serait-il animal ?

J’ai vu un président périr dans sa voiture,
À Dallas en direct ; tuer pour des projets,
Semble plutôt le fruit d’un esprit immature,
Se fondant avant tout sur un profond rejet.

Une vie n’est pas rien : l’ôter est sacrilège,
Et le concept honni par le crime est nourri ;
Mais pourrait-on tuer, sans le faux privilège
De la vente d’armes, que ce pays chérit ?

Même en les détestant © Mapomme